Comme pour Les Femmes du bus 678, voilà un film que je pensais bien mieux aimer que sa note finale. Il faut dire que l'idée du huis clos strict dans un fourgon de police pour étudier la société égyptienne au moment des troubles liés aux manifestations pro-Morsi était assez formidable. Mais outre un relatif amateurisme de certains interprètes et la facilité de certaines péripéties pour dynamiser le récit, quelques idées de réalisation ne fonctionnent pas, comme la scène finale, dont on comprend bien sûr qu'elle ait séduit le réalisateur pour tenter une conclusion impressionnante, mais qu'il n'a peut-être pas le talent de rendre impressionnante ; un défaut qui rappelle bien des échecs similaires dans Moon Knight d'ailleurs, et dont il est dommage de se dire qu'il participe à plomber un film qui aurait été terriblement efficace en acceptant d'être plus radical scénaristiquement et formellement. Bien sûr il s'agit d'un jugement facile de la part d'un public francophone quand, comme pour Les Femmes du bus 678, ce portrait de l'Égypte est aussi et peut-être avant tout supposé s'adresser au public égyptien, qui n'a probablement pas les mêmes goûts et surtout besoins socio-cinématographiques.
6,5/10