Toute une histoire d'amour entre les Etats-Unis et leurs films dépeignant sa jeunesse actuelle. Il y a eu Brian de Palma et son fameux "Carrie" dans les années 70 mais surtout quasiment toute la filmo edulcorée et savoureuse de feu John Hughes pour les années 80 avec "Breakfast Club" en tête s'il fallait n'en retenir qu'un.
L'époque change, ses jeunes aussi, le grunge est passé par là, dans leur style vestimentaire, dans leur manière de penser à leur avenir beaucoup plus nihiliste et dans leur humour non conventionnel et détaché du reste du monde, voir même moqueur.
Kevin Smith décide donc de monter son film avec ses potes et le peu de moyen qu'il a réussi à trouver (en vendant tout ses comics par exemple). Donc avec son peu de moyen et son énergie il trouve l'endroit parfait dans cette épicerie où Monsieur travaille la journée et tourne la nuit.
Le pitch : Dante, un employé, qui ne devait même pas venir bosser vivra sans doute la pire journée de sa vie. Le tout coupé en scénèttes toutes plus piquantes les unes que les autres. Car là où Kévin Smith se démarquent c'est dans ce nouveau genre, la comédie assez glaçante, sur la réalité humaine et ses failles. Sur une vie face aux doutes constants et sur cette envie de pourtant dire "Rien à foutre de tout". Pourtant en 1994, l'année de sortie du film, Kurt Cobain, symbole de cette génération se fait la malle, et emporte avec lui petit à petit ce qu'il reste de ce mouvement.
Les jeunes changeront, les teen movies aussi. Adieu Clerks, bonjour "Mean Girls" et MTV. Ainsi de suite. Mais c'est là toute la force des teen-movies, d'être une empreinte humaine de certains courants de pensées. D'ailleurs y'a un documentaire qui racontera tout ça sans doute mieux que moi et qui sort cette semaine "Beyond Clueless"