L'art du glandage dans toute sa splendeur, un arrière gout de Richard Linklater devant ce huis clos noir et blanc à la banalité véridique.
Tu vois le genre de film où tu passes le temps sans chercher un quelconque quoi que ce soit, le genre de film où tu te demande limite après "pourquoi ?", j'ai juste regardé un truc qu'on pourrait voir tous les jours en vrai, bah c'est Clerks, c'est la vie bas de gamme, la pignole d'ados. J'ai presque eu envie d'avoir une vie aussi pépère qu'eux, bien qu'ils aient des problèmes tellement important comme avoir une meuf qui a sucé 36 gars avant lui, mais ça passe puisqu'elle n'a couché qu'avec 3 d'entres eux.
Kevin Smith, le réal, scénariste, fan de Star Wars et acteur le plus silencieux du film nous plonge là au cœur d'une journée qu'on aurait quand même pas aimé rater, avec dialogues de sourds à gogo, plans séquences interminables dans une supérette chip et j'en passe des plus belles comme les personnages. Sont même pas cons, sont juste vides de vie, ils se font chier alors se plaignent et s'embrouillent pour une simple petite merde, certains se branle sur de l’hermaphrodite, l'aut' qui baise un mort, ou tout simplement ce duo de dealers au sommet du rien, la brochette est garnie.
Smith c'est le mec qui te sort des comédies de branleurs, c'est souvent mal réputé comme films mais personnellement j'ai trouvé plusieurs de ses œuvres si on peut vraiment utiliser ce mot sympathiques, à l'instar de Zack et Miri font un porno, Top Cops ou le récent et vraiment barré Tusk.
C'est donc un film à voir si on est adepte des discussions sans grand intérêts qui durent, de punchlines parfois bien drôle, ou encore de scènes atypiques comme celle du mec qui cherche la boite d’œufs parfaite. Un film de potes qui fera passer un bon moment à tous les pas difficiles de la pellicule, le noir et blanc est d'ailleurs très bien utilisé selon moi.