C'est rare de voir un homme se casser le cul à son boulot.

Josiane Balasko a énormément trimé pour adapter son livre à l'écran, notamment à cause du tabou français concernant l'argent et le sexe.

A ma grande surprise, le film est plutôt réussi, même si il a tendance à partir un peu dans tous les sens : ainsi, la partie où intervient Balasko, qui rencontre un bel Indien (qui est son vrai mari dans la vie), ou les atermoiements de Isabelle Carré, tout ça sonne un peu faux, ou alors les scènes dans l'appartement de Eric Caravaca, idéal pour donner un rôle à Marilou Berry, ça déborde un peu trop.

Mais quand elle s'attaque à son sujet principal, qui est la connivence entre l'argent, l'amour et le sexe, à travers un homme qui est un gigolo, là, c'est réussi, car en plus de très bien filmer Nathalie Baye, elle arrive à capter la détresse de cette femme qui doit payer pour coucher avec des hommes, ce qui montre qu'à l'automne de sa vie, elle sera à jamais malheureuse.
Plus subversif qu'il n'y parait, le film n'hésite pas à parler de la différence d'âge, mais de manière inversée (l'homme est plus jeune que la femme), et les difficultés que subit le couple Carré-Caravaca ont aussi une incidence sur la suite de l'histoire, qui prend un tournant inattendu pour une femme qui aime tant son époux.

Et je serais gré à Josiane Balasko d'avoir réussi sa fin, car elle pointe encore plus le mal-être du personnage de Baye.