QUEL TRISTESSE !
Certes par amitié pour le réalisateur,Bourvil à l'article de la mort ( d'ailleurs il ne fait que rire,pas un mot tellement sa voix est hs paralyser dû à sa maladie,désoler du détail).Très chiant a...
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le 12 oct. 2020
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Témoin d'une autre époque, d'une France aujourd'hui disparue, pis, témoin de sa ruralité, Clodo n'a jamais rencontré le succès.
Naïf et souvent obscur, surjoué dans ses quintes de rires, il joue sur des poncifs comiques des années 40-50, 20 à 30 ans trop tard. Touchant par son caractère puéril et par le travail d'amateur de son jeune réalisateur d'alors, qui n'a pas connu un bien meilleur destin que son film, il est incapable de bien parler au public d'aujourd'hui et rajoute à sa langue étrangère tout un cafouillage au mieux ennuyant au pire gênant. Il a ce génie de film dont il est dit qu'ils ont mal vieilli car ils portent en eux un présent figé d'un hier. Il a ce défaut d'être même en son temps un film brouillon qui part dans tous les sens, entre la comédie de moeurs, le film romantique, le film musical et le drame de l'abandon animal.
Comme un film amateur tourné par un gamin paysan du fin fond des années 50 avec la caméra de son père ... un rien anachronique.
Clodo s'illustre en deux traits:
- son point fort, cette idée ingénieuse de regarder les événements à travers les yeux d'un chien, du moins à travers son récit, moqueur, ironique, plein d'un certain nombre de références dont certaines échapperont à plusieurs modernes.
- son point faible, les caméos de Bourvil dans son dernier film, dans son dernier rôle, pour le pire. Le rôle de Gaston. Un rôle de grand-père de la famille, figé dans son âge militaire, rieur puis pleureur. Un rôle intéressant mais qui souligne l'abscons du comique et l'impuissance des effets spéciaux. Lui qui voulait représenter une dernière fois la campagne, lui qui souhaitait aider un réalisateur débutant de son élection, il ne méritait pas ça ! Mais, comme dirait Boris Vian, faut bien vivre !
Jugé "nanard" par certains, reconnu " navet " par d'autres, Clodo est passé du film simplet au film pornographique dans une tentative désespérée intitulée Clodo et les vicieuses: c'est fou ce que la chair est faible !
Et son histoire, la vraie, qui fleure bon les J'vous ai apporté des bonbons ...
Clodo, c'est une carte postale datée, sépia, poussiéreuse qui a son charme mais qui n'a jamais eu de vraies qualités.
Clodo porte bien son nom : c'est le clodo du cinéma français.
À y bien regarder, force est d'avouer que dans son ultime retour dans le film, Bourvil parvient tout de même à arracher un sourire, après avoir campé l'absente moustache du père / Qui est mort d'une glissade / Et qui r'garde son troupeau / Bouffer la soupe froide.
Créée
le 9 févr. 2020
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