Cloud Atlas, LE film le plus attendu depuis des années pour les fans des Wachowski et plus généralement de SF. Un projet fou tiré d'un livre qualifié d'inadaptable pendant des lustres qui sort enfin chez nous (nous sommes un des derniers pays à pouvoir le découvrir sur nos écrans).
Vous avez sans doute eu l'occasion de lire beaucoup de choses à son propos. Adoré par les uns, détesté par les autres, beaucoup disent que Cloud Atlas ne peut laisser personne indifférent. Et pourtant, laissez-moi leur donner tort en vous affirmant que, si, il peut. Je l'ai apprécié sans éprouver le besoin de le revoir et de le décortiquer dans tous les sens.
Oui, avec cette mosaïque de 6 histoires à diverses époques liées les unes aux autres de différentes manières, il y a matière à réfléchir, discuter et débattre pendant des heures. Mais la plus grande qualité de Cloud Atlas est qu'il peut être accueilli bien plus simplement par son spectateur. C'est exactement ce que j'ai fait. Si vous redoutez le film incompréhensible, à cause duquel vous aurez besoin de dévaliser la pharmacie du coin en sortant du ciné, rassurez-vous : non, Cloud Atlas n'est pas si compliqué.
Au contraire, il se laisse très agréablement regarder, sans jamais nous faire ressentir sa durée (2h45) et tout en nous laissant le temps de nous poser les quelques questions indispensables à la bonne compréhension du film. À vous de voir si le film sera parvenu à éveiller assez votre curiosité pour vous pousser à aller chercher toutes ses subtilités.
6 films en 1, une formule folle sur laquelle ont parié les Wachowski et leur partenaire Tom Tykwer avec plus ou moins de réussite. Tous les segments ne sont pas égaux, même si ils forment un tout assez cohérent, et certains vous accrocheront plus que d'autres (les 1, 2 et 5 pour moi). Cloud Atlas c'est aussi un casting incroyable qui réunit Tom Hanks, Halle Berry, Jim Sturgess, Hugh Grant, Susan Sarrandon ou Hugo Weaving (entre autres). Un petit bonheur pour ces acteurs qui ont pu se glisser dans la peau de personnages divers et variés à l'aide du maquillage . Si il est parfois facile de les reconnaître, je me suis étonnée lors du générique final à en avoir laissé filer quelques uns. Voilà, ça vous fera un petit jeu.
Et si Cloud Atlas, ce projet démesuré un peu trop vite proclamé chef d'oeuvre ou désastre artistique, aurait été sujet à une attente démesurée, et serait simplement un bon divertissement SF ? Je vous laisse réfléchir là dessus.