Cloud Atlas par Quentin Bordas
Cloud Atlas... Rien que le titre est bizarre... On ne sait pas trop à quoi s'attendre surtout quand on voit l'affiche qui nous laisse perplexe sur le contenu de ce nouveau Wachowski et Tykwer. On peut observer des univers totalement différents qui s'unissent grâce au rassemblement de tous les personnages important de ce film (qui à première vue n'ont rien en commun). De plus, on remarque que ce film est doté d'un casting inédit (Tom Hanks, Halle Berry, Jim Broadbent, Ben Whishaw, Hugo Weaving, Hugh Grant et j'en passe...) ce qui intensifie d'autant plus la curiosité pour ce film.
Après visionnage de la bande annonce, on commence à esquisser un semblant d'intrigue avec plusieurs univers qui sembleraient tous se lier grâce aux personnages.
Assis confortablement dans ma salle de cinéma, j'attend que ce pavet visuel commence (oui 2h45 quand même !) et là c'est le choc...
Le film est d'une beauté visuelle grandiose, chaque univers est travaillé en profondeur, rien n'est laissé au hasard et on assiste donc à un voyage dans le temps très bien orchestré.
Deuxième bon point : "Une expérience hors du commun au cinema" : ATTENTION ! Cette critique ne concerne pas la qualité visuelle qui même si elle est grandiose, n'est pas novatrice pour autant comme on a pu voir dans le premier volet de Matrix, mais plutôt dans la construction du scénario. Je m'explique, prenez par exemple 5 saisons de la meilleure série traitant de n'importe quel sujet dans différents espaces temps et rassemblez ces saisons dans un film de presque 3h et vous obtenez Cloud Atlas ! La qualité du scénario est tout simplement exemplaire, chaque histoire se differencient des autres mais est pourtant étroitement liées avec ces voisines sans que le spectateur ne soit totalement perdu (à part si il a l'habitude d'autres blockbusters tel que Twilight, Resident Evil ou encore autres mauvais film de Nicolas Cage,...).
De plus, on peut remarquer que différents genres cinématographiques se dessinent dans ce film dont la comédie, la science fiction, le thriller d'anticipation, le polar et j'en passe... Ce qui permet un renouvellement au niveau de l'histoire qui n'est pas linéaire sans pour autant vraiment tomber dans le stéréotype du film à sketchs. Pour renforcer cette structure tout en conservant la concentration du spectateur, il faut avouer que le montage est tout simplement parfait, car on peut y entremèler les univers avec brio sans craindre de perdre le spectateur ainsi que sa compréhension de l'histoire.
Enfin même si un message subsite bel et bien dans ce film, il y a une liberté qui est offerte aux spectateurs pour qu'ils puissent s'adonner à tout type de raisonnement et de reflexion concernant le sujet propre du film ce qui rend le spectateur actif et non passif : c'est à dire les yeux equarquillés ou à moitié fermés devant n'importe quel produit hollywoodien comme on en fait (trop) aujourd'hui.
Pour finir, il est important de souligner l'interprétation de ces acteurs qui n'ont pas peur de varier les genres au niveau de leur palette d'émotions en vue des différents genres cinématographiques présents dans le film.
Ce Cloud Atlas démarre donc avec talent cette nouvelle année cinématographique post - oscars (pour nous jeunes retardataires français) tout en espérant que ce monument pourra influencer ces prochains dans un avenir proche, très proche...