Grandes aventures entremêlées. Époques entremêlées aussi et pourtant, les histoires se tissent, se construisent, appellent la suivante. Déçu de quitter un temps un temps mais vite soulagé de retrouver l'autre récit laissé de côté il y a un moment.
Grâce au maquillage des acteurs, les personnages changent avec les époques, mais au fond, ce sont les mêmes : on y voit alors ici l'âme qui tire un fil conducteur entre les époques. L'âme et quelques éléments-clins d'oeil qui permettent d'unifier le tout. Deux heures cinquante d'histoires bien narrées, qui se lient de façon relativement ténue mais de façon très fluide. Et pourtant, malgré ces liens, chacune de ces histoires permet à des situations et des ambiances tellement différentes d'exister, d'être presque cohérentes ici maintenant dans un même film. Ainsi, rires, frustrations, suspense, tout est possible ! Et à certaines thématiques d'être rapidement approchées. Certes rapidement, mais qu'y aurait-il de vraiment plus à en dire ? On est tous très capable de se projeter dans un monde dans lequel le consumérisme est exacerbé, à l'encontre du moindre respect de l'individu. Le pouvoir personnel, la liberté... Oui, de grands sujets qu'on pourrait traiter en un film chacun. Ici, melting-pot. Oui, et alors ?
Je ne crois pas qu'il faille tant chercher de morale. Elle serait assez classique, une morale parmi toutes les morales qu'on a pu entendre à droite et à gauche. Peut-être qu'on peut interpréter que l'Homme n'est pas manichéen. Wouah. Ce n'est certes pas transcendant. Mais si finalement le film ne donnait pas de morale ? Si simplement il fallait le prendre comme des histoires bien racontées, si bien racontées même, pour certaines, qu'on en oublie leurs défauts ?
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