Le besoin d'unité à son maximum.

Alors, Cloud Atlas, film complexe à comprendre, qui doit être généralement revu plusieurs fois pour en saisir pleinement le message et la morale de fin qui serait quelque chose comme : " l'amour traverse le temps "...

Seulement là, on pourrait se dire, ah oui d'accord on va entrer dans tout un bazar de romance niaise américaine mais pas du tout ! Je pense même pouvoir affirmer que ce film regroupe une bonne moitié des genres cinématographiques, complet, il est inclassable. L'idée que l'on retient aussi le plus et... qui était risquée de peur de perdre les spectateurs qui n'auraient pas envie de réfléchir, c'est les histoires " emboîtées". Les frères Wachowski ont donc tout bonnement sacrifié le grand public contre un chef-d'oeuvre se déroulant à différentes époques.

Attention, comme je suis complètement idiote j'ai laissé des spoilers partout alors, si vous n'avez pas encore vu le film ( depuis 2012 faut le faire ! ) et bien... à vous cinémas !

Car oui, c'est l'amour ( et la tâche de naissance en forme de comète ) qui relie tous les personnages qui ne semblaient pourtant, avoir aucun lien en commun, de base ils avaient tous des caractères bien différents. Cependant, chacun, dans l'histoire, souffrira d'une façon ou d'une autre :

• Pour Tom Hanks, ce sera une bande de cannibales qui essaient, comme eux de survivre sauf qu'ils vont dévorer littéralement son village ( et sa famille )
  
  • Ben Whishaw, qui incarne un copiste dirigé par l'exigent Jim Broadbent dans le rôle d'un vieux gâteux égoiste, devra subir son homosexualité envers James D'arcy et en subir les conséquences quand l'élève dépassera le maître et que Broadbent voudra s'approprier ses oeuvres, il sera alors recherché de première ligne par la police pour l'avoir tué d'un coup de revolver et finira par se suicider.
  
  
  • James D'arcy affrontera quand à lui, la séparation de son amour, puis son suicide qui va littéralement le briser.
  
  
  • Halle Berry, se verra assassiner un scientifique qui faisait des recherches sur un mystérieux observatoire, le seul témoin capable de lui valoir une augmentation en tant que journaliste ( bon ce n'est pas de la souffrance mais voilà... ).
  
  
  • Dans une autre vie ( car oui chaque acteur joue à peu près 2-3 vies dans le film : c'est beaucoup ! ), Jim Broadbent abandonnera le costume du musicien raté pour prendre celui du retraité, poids pour ses enfants et son frère, qui n'a jamais aimé la bonne femme, écrivain qui par ailleurs se fait voler par des voyous ( alors qu'il est au toilettes ;) ) et finit par se retrouver placé par ses proches dans une maison de retraite pas très animée où une géante infirmière ( interprétée par un homme...) le surveille alors qu'il tente de s'échapper... rongé par l'angoisse d'avoir perdu une vie toute entière, il se fera des amis de dernière minute plutôt... inattendus, qui l'aideront à s'échapper !
  
  
  • Jim Sturgess, quant à lui, se verra empoisonner alors que le jeune notaire rejoignait sa femme et un mesquin médecin tentera de lui dérober tout ce qui brille pouvant lui appartenir durant sa convalescence.
  
  
  • enfin, Doona Bae souffrira tout du long, dans le Néo Séoul du futur, elle vit 24h/24 comme serveuse et peut être " éliminée " à tout moment à la moindre faute. Sans vie et n'ayant jamais vu dehors le restaurant, elle s'échappe à l'aide d'un jeune résistant, tombent amoureux et se battent pour la liberté, découvrir que ses soeurs au restaurant étaient en fait destinées à ( attention c'est très étrange mais il faut voir ces images troublantes pour comprendre ) "l'abattoir pour serveuses" en fin de vie ( 2 ans ) , afin de recycler leur viande et fabriquer de la nourriture pour faire travailler toujours plus de serveuse, autrement dit, elles se mangent entre elles sans le savoir !

En bref, ce film est très émouvant et mène toujours à une conclusion, une résolution différente à chaque visionnage, j'espère ne pas avoir fait trop de phrases à rallonges mais il est compliqué de résumer un tel film dans les grandes lignes et je crois que j'ai un peu abusé : comme toujours !

Ah oui, la limite d'âge que je recommande serait de 11 ans à peu près car ce n'est pas violent mais complexe et assez troublant à certains moments...