Nos vies ne nous appartiennent pas. De la matrice au tombeau, nous sommes liés aux autres.
Cloud Atlas est d'abord un exploit captivant, époustouflant, émouvant et surtout différent. L'idée était colossale, le paris risqué mais le résultat est pour moi un véritable exploit cinématographique, un exercice de style brillant.
Avec pas moins d'une quarantaine de personnages, joués par une dizaines d'acteurs talentueux et polymorphes, nous sommes spectateurs d'un voyage dans le temps et d'histoires que se croisent, s'emmelent, s'expliquent, s'enchainent, se complètent, et ça sans aucun faux pas.
Accompagné d'une bande son langoureuse, ce voyage a travers les nuages est ahurissant tant il est révolutionnaire. En effet qui aurait pu croire que passer du combat de science fiction dans un Séoul post-apocalyptique, à la vie d'un étudiant virtuose, puis aux cales crasseuse d'un bateau pour enfin revenir aux plans d'évasions d'un groupe de retraités enfermés se ferait avec une telle facilité?
On glisse emporté par ses histoires parfois drôles, parfois tristes, impressionantes ou intimistes, comme si l'on parcourait rapidement cette "cartographie du ciel" et que plus de cinq siècles d'histoires se déroulaient devant nos yeux. Mais Cloud Atlas sait rester subtil, bien que parfois un peu mélo, et derrière cet impressionant spectacle on retrouve de nombreux questionnements.
Pour finir je dirai que ce film mélange tous les codes, tous les genre, tous les univers, qu'il repousse les limites pour notre plus grand plaisir, nous invitant à rever durant quelques heures dans une virée par dela les nuages.