Bon c’était du 50 / 50 en voyant la bande-annonce. Avec un pitch pareil, ou on avait droit à une grosse déconnade trash et assumée, (ce qui ne m’aurait pas déplu) ou à quelque chose de plus sérieux, disons de plus « conceptuel », mais qui allait plus que probablement se ramasser. Et même dans ce cas, j’espérais un bon gros nanard…
Et ma foi, le résultat est franchement hybride. Il y a quelques touches d’humour trash par ci – par-là, et on rigole de bon cœur. Pourtant on sent que ce n’est pas la direction officielle, le choix est plutôt de se prendre au sérieux.
Et aussi surprenant que ça puisse paraître, ça ne m’a pas rebuté pour autant :
Le film est rythmé, la trame est cohérente. Côté effets spéciaux, la créature est même crédible, avec une mention pour les mises en tensions des scènes clés, où elle (un démon en fait) est bien amenée. Même la justification du personnage est admissible parce que c’est réalisé avec le bon dosage d’humour et de kitch.
En renfort de tout ce bazar improbable, les personnages secondaires apparaissent assez percutants, même si on navigue dans la caricature fluorescente, et développés à minima. Mais ça suffit à faire le job.
On ne passe donc jamais très loin du nanard, ne serait-ce que pour certaines répliques, qui vous font vibrer les zygomatiques avec toujours une arrière-pensée moqueuse en embuscade, et franchement les twists tombent à plat dans 100% des cas, tellement ils tirent la corde du manque d’imagination.
Mais c’est bien gaulé. Et l’humour est tellement bien distillé que dans mon cas, la forme l’a emporté sur le fond.
Du coup, je me suis offert une petite tranche de ciné de genre sympathique, qui m’a plus marqué par son absence totale de prise de risque et son thème racoleur par excellence, (ultime vestige d’une époque où Stephen King nous avait vraiment foutu les jetons avec « It ») mais je me suis marré et le film ne m’a pas déplu.
Alors, allez-y, ou pas, mais dans tous les cas vous ferez le bon choix.