Il faudra vous y faire, les clowns sont de retour ! Ces chers amuseurs de cirque ne sont néanmoins pas ceux que vous croyez, du moins c’est ce que vous apprendrez dans ce Clown (oui le titre du film risque de créer des confusions), qui nous raconte leurs vraies, ou plutôt les fantasmées, origines morbides.
Un clown qui ne vient pas pour la fête de son fils, c’est la bonne raison pour un père de famille d’enfiler un costume qu’il trouve dans la cave, avant de s’apercevoir qu’il ne peut plus l’enlever, et que pire encore, qu’il commence à le transformer en une créature atroce. Voilà le programme du film et sur le papier ce n’est pas ce que l’on a connu de plus original, les « vraies origines de… » ayant été utilisées dans tous les sens, comme avec Leprechaun, Very Bad Santa, Saint ou encore Père Noël Origines. On reprend un personnage pour enfant, on lui attribue des légendes démoniaques de dévoreur d’enfants, on filme le tout et on vend ça. Des fois ça donne des trucs très sympa et des fois des trucs catastrophiques (notamment pour le Leprechaun: Origins de 2014) mais heureusement Clown est plutôt une bonne surprise, à l’image de Stitches sorti en 2013.
L’histoire, comme dit plus haut, n’a rien de réellement original, si ce n’est que la créature vient sous forme de malédiction prendre possession du protagoniste et nous faire assister à une longue et répugnante mutation (rappelant Contracted), ainsi que le combat d’un homme qui tente tant bien que mal de combattre le démon qui le dévore. Cela permet toutes sortes de rebondissements, dont des jump scares lorsque le clown prend soudainement le dessus, de même qu’une difficile phase d’acceptation pour le héros. Vient s’ajouter à cela une lutte contre celui qui veut le détruire, Karlsson, interprété par un génial Peter Stormare toujours au top, ne se contentant pas ici d’un simple rôle figuratif pour faire vendre en dvd. On appréciera également l’autre point important du film, le dilemme auquel est confronté la femme du héros (Laura Allen), déchirée entre l’envie de protéger leur fils, future cible digestive du monstre, et celle de sauver son mari.
A noter qu’Eli Roth, crédité comme étant le clown, ne l’est réellement qu’en dernière partie, lorsque la transformation a atteint un seuil où l’acteur Andy Powers n’est plus reconnaissable. Chose amusante, l’affiche, jugée trop effrayante, aura été censurée en Italie.
Gore et carnassier, Clown va toujours à l’essentiel et ce en suivant un rythme crescendo, écho de l’immonde transformation. Après Pennywise, le Captain Spaulding ou encore Les clowns tueurs venus d’ailleurs, vous pouvez d’ores et déjà ajouter Frowny le Clown à la courte mais savoureuse liste de clowns cauchemardesques.
Critique