En 1956, les étudiants revendiquent des logements. Une vingtaine de jeunes filles investissent une maison abandonnée.
La comédie de Ralph Habib s'inspire très librement du film de Jacques Deval tourné vingt ans plus tôt. Il en diffère d'autant plus qu'il introduit de nombreux rôles masculins dont trois sont voués à des bluettes puériles, comme celle entre les charmants mais insipides Dany Carrel et Jean-Louis Trintignant. Donc, bien que portant le même titre que l'original de 1936, ce "Club de femmes" n'est pas précisément un remake.
Cette version est aussi sotte et sexiste que celle de Deval, également auteur du scénario. Ralph Habib nous présente des demoiselles souvent écervelées et immatures, qui courent dans tous les sens dans la maison derrière la seule qui semble avoir un peu de caractère et de suite dans les idées (Nicole Courcel); elle sont toutes jolies, et parfois sensuelles pour aguicher le public des messieurs; elles sont sentimentales pour plaire à la clientèle féminine.
Etudient-elles? il semble qu'elles soient plus absorbées par la décoration et les séances de coiffure. Les préoccupations de la jeune fille des années 50 sont apparemment les mêmes que celles de la génération d'avant: amour, mariage... Evidemment, la comédie ne vise pas haut, ne vise rien d'ailleurs en termes de sociologie, mais les héroïnes de l'autoproclamé Club des femmes, telles qu'elles sont vues et considérées par les hommes aux manettes du film, ne sont pas près de s'émanciper...Il manque au sujet de l'impertinence, et une idée féministe, même vague.
Sur le fond comme sur la forme, le film véhicule pas mal d'archaïsmes et d'insignifiance.