Miguel Rivera, un petit mexicain d'une dizaine d'années, a une passion, la musique. Malheureusement, cette dernière est proscrite chez les Rivera suite à un traumatisme familial datant de trois générations. Le jour de la fête des morts, Miguel décide d'emprunter la guitare dans le caveau de l'idole nationale, Ernesto de la Cruz, pour participer à un concours organisé sur la place du village. En volant un objet d'un défunt en ce jour sacré, Miguel est touché par une malédiction qui le propulse dans le royaume des morts. Il va devoir y retrouver son arrière-arrière-grand-père afin de pouvoir regagner le royaume des vivants.
Coco, dernière production des studios Pixar, est un émerveillement de tous les instants. Ce conte féérique est une splendide réussite visuelle. Les couleurs chatoyantes sont au service du pittoresque de la traditionnelle fête des morts. L'exploit technique est palpable à chaque image, notamment sur le premier plan du cimetière où brillent des milliers de bougies.
Délaissant l'action pour la contemplation, Coco est une plongée intimiste dans un traumatisme familial perdurant de générations en générations. Le tiraillement entre la transmission des valeurs et la volonté de s'en émanciper est abordée intelligemment, l'un ne devant pas céder à l'autre. Le voyage de Miguel, où l'humour côtoie l'émotion, peut-être perçu comme un rite initiatique.
Les nombreuses ressemblance avec La Légende de Manolo, un long-métrage d'animation sorti en 2014, la linéarité du scénario et la figuration trop policée du jour des morts forment une légère ombre au tableau. La corde de l'émotion est surexploitée dans Coco, en particulier dans les trente dernières minutes, gâchant quelque peu le dénouement.
Abordant le thème de la mémoire familiale avec une grande tendresse, Coco nous en met plein la vue. Distillant avec parcimonie des scènes musicales et exploitant des personnages très pixarien, comme le chien Dante, le film rentre parfaitement dans la case du bon divertissement. L'émerveillement pour les petits et les grands est l'objectif affiché de Pixar/Disney. La mission est remplie.