Alors, Coco, le nouveau Pixar, c'est à la fois très attendu (vous saurez tout des retournements 30 minutes avant qu'ils apparaissent à l'écran), ça joue à l'évidence un peu trop sur la corde sensible, et pourtant malgré ça, le film fonctionne parfaitement. Vous avez beau vous dire: "Oui, mais on te voit arriver avec tes gros sabots"! Paf! Le film parvient quand même à te toucher, t'attendrir, te faire réfléchir.
Ajoutez à cela des thèmes pas faciles à caser dans un film pour la jeunesse, à savoir: la mort, le deuil, la mémoire, l'abandon,... le tout, traité avec talent. Avec en plus une décision mine de rien assez forte de choisir un folklore, et un environnement mexicain pour ce film (il y aurait là dessous comme une volonté de la part des auteurs de faire une déclaration de principe par rapport à l'"environnement" politique américain que ça ne m'étonnerait pas beaucoup... Même si je suis sûr que des tas de gens y verront, une récupération culturelle à des fins mercantiles); et vous vous retrouvez avec une des rares réussite d'une année 2017 particulièrement pauvre d'un point de vue cinématographique.
On avait peur que Pixar se laisse aller à la facilité (Cars, Planes, les suites de ses premiers succès,...), mais il semblerait que le studio à la lampe puisse encore sortir quelques atouts de sa manche, et on va pas se mentir, ça fait quand même plaisir.
Coco, un film qu'on n'oublie pas