Il est beau, Coco

7 ans. Cela fait 7 ans que je suis déçu par les productions de Pixar, un des totems de ma vie de jeune adulte, qui me paraissait inébranlable. Ces gens-là étaient des Dieux, ils ne pouvaient faillir.

Bon, il y a quand même eu des exceptions, 2 pour être précis : Rebelle et Vice-versa, sans atteindre à nouveau les cimes qui furent autrefois leur foyer, s'en sortent plus qu'honorablement, bien plus donc que les suites à gogo (Cars 2, Monstres academy, Le monde de Dory...). Je n'ai encore vu ni Cars 3 ni Arlo mais l'un qui semble faire un remake inversé du 1er, l'autre et son dino en gelée (moins élégant qu'un Rex de Toy Story, un comble !), ils ne partent pas gagnants...

J'ai donc découvert la B.A. avec circonspection : en dehors de toute comparaison avec un Manolo (que je n'ai pas vu), c'est joli (mais, à part un Arlo qui vraiment m'effraie, Pixar a-t'il jamais failli à cette tache ?) mais est-ce-que ça raconte quelque chose d'aussi beau ? Est-ce-que cela sera drôle ? Est-ce-que cela sera émouvant ? Bref : Pixar d'autrefois ou d'aujourd'hui ?

Après une attente de quelques mois + 105mn, je peux enfin répondre d'un

OUI franc et massif !

Nanti d'un design superbe (bien aidé en cela par l'imagerie très riche de la fête des morts mexicaine), le film retrouve cet équilibre si fragile et délicat entre comédie (le parallèle entre mondes des morts et des vivants, tout ce qui permet d'utiliser l'état de squelette à des fins drolatiques,

et émotion (la famille, l'accomplissement de soi,

Et au niveau musical, c'est très sympa (moi qui n'aime pas du tout les animés chantants à la base) et surtout, c'est justifié scénaristiquement (ben oui, les persos ne chantent pas leur liste de course ou le temps qu'il fait, c'est tout de suite plus intéressant qu'une ellipse).

Au final, une réussite pleine et entière pour Pixar, et il est amusant de constater que cette résurrection se fait par le biais d'un hommage aux défunts et à la nécessité de ne pas les oublier ;)