Debout les fêtards, et haut les coeurs! N'oubliez pas vos morts parce qu'ils viennent aujourd'hui.

Pixar je te déteste. Oui, je te déteste. Parce que je suis un peu le cul entre deux chaises. Parce que je ne sais pas comment te noter. Parce que ton film offre plein de choses qui m'ont fait vibrer, mais aussi, tu as oublié d'en développer d'autres.

Mais je m'explique.

Tout d'abord, à l'instar de Là-Haut, Wall-E, Toy Story 3, ou Vice-Versa, tu m'as fait pleurer. Eh oui, j'ai la larmichette facile que veux-tu, mais tu m'as touché. Je ne sais pas il y a un truc qui m'a parlé dans ce long-métrage, et ça, toutes les imperfections du monde n'y changeront rien, le résultat est là, j'ai dû prendre mon mouchoir.

Parce que ton film est beau déjà. Graphiquement, c'est très coloré, et musical. Franchement, il y a plein d'endroits où le studio a eu le souci du détail. Le Royaume des Morts est grandiose et magnifique, la gestuelle des personnages, leurs caractéristiques physiques, les Alebrije, tout est très bien fait.

Il y a une légère dose d'humour, bien servi par Dante, et juste bien dosé.

Après, ça se gâte un peu avec un famille un peu monolithique "pas de musique", tout ça parce qu'une ancêtre a décidé qu'il ne fallait plus de musique dans la famille à cause d'un traumatisme qu'elle a subit, mais du moins, ça accentue le fait qu'il faut perpétuer les traditions. En ce sens, l'idée, même si elle est un poil caricaturale, se tient, car le film parle justement d'héritage, et de mémoire à perpétuer, notamment celle de nos défunts. Et là-dessus, il y a quelques passages qui ont titillé ma corde sensible.

Et en parlant de famille, allons dans le monde des morts, où les ancêtres sont résumés au comique de service, et ont semble-t-il perdu autant de consistance qu'ils ont perdu de la chair. Tout le monde a aussi perdu son esprit critique.

Cependant, je rebondirai sur le fait que je me suis laissé cueillir par les twists, parce que je ne m'attendais pas à en trouver, tellement le scénario en tant que tel n'avait rien de palpitant: un jeune héros différent de sa famille (on ne la choisit pas malheureusement, ils sont peut-être aimants mais pas très ouverts d'esprit, mais ça, ça arrive aussi dans la vraie vie), qui doit revenir dans le monde des vivants sinon il disparaît, car il a atterri dans le monde des morts un peu par accident. le héros y fait la connaissance d'Hector, et j'ai pensé tout d'abord au filou de service mâtiné d'un côté un peu humoristique. Hector est un peu plus que ça finalement.

Dans Coco, je ne me suis pas spécialement attaché aux personnages, contrairement à d'autres films d'animation, mais c'est plus une histoire d'ambiance ou de thématique, qui m'a touché. Donc c'est vraiment sur un ressenti personnel que j'attribue une bonne note à ce film. A noter qu'étrangement, le nom du film ne fait pas référence au héros. C'est assez particulier.

Bref, j'ai versé ma petite larme.