Fin des années 90, Bruce Willis continue d'officier dans le cinéma d'action de façon désormais récurrente, enchainant les rôles de flic protecteur désabusé. Avec Code Mercury, il incarne un justicier protégeant un enfant autiste de tueurs envoyés par le gouvernement pour défendre un code secret décrypté fortuitement par le gamin. Un poil tiré par les cheveux mais tout de même assez réaliste dans l'ensemble, le long-métrage de Harold Becker est hélas et surtout inégal.
Le début du film s'ouvre sur une bonne prise d'otages sanglante, s'enchaine avec cette traque de notre héros et du bambin mais s'enlise inutilement dans des longueurs rébarbatives ennuyeuses et sans intérêt. Jouant principalement sur la relation entre un flic solitaire et un enfant spécial, Code Mercury en oublie parfois qu'il s'agit aussi d'un thriller intelligent, critique de la prise de pouvoir de certaines agences secrètes du gouvernement (incarnée ici par un Alec Baldwin transparent). Ainsi, avec des baisses de rythme inappropriées, Code Mercury reste un thriller longuet mais honorable, aux scènes d'action parfois époustouflantes mais qui ne marquera pas les fans de Bruce Willis...