J’ai un peu de mal avec ce type de film où s’aperçoit que le scénario n’a en fait qu’un seul objectif : faire subir toutes les scènes érotiques à la petite nouvelle dans le Roman Porno, l’ingénue Yuko Katagiri :

la douche entre filles, les caresses romantiques dans la cabane, les plaisirs saphiques, une orgie (jusque qu’à ce stade le film restait plaisant malgré l’abondance) puis le viol (et là cela devient glauque) et l’abus final , seul le bondage lui est épargné.

On comprend assez vite qu’on est en fait devant un pur produit de « sexexploitation » destiné à assouvir les bas instincts des spectateurs. Il n’y a pas un vrai sujet comme dans Captured mother and daughter : She beast, juste une succession de scènes « chaudes » qui vont du romantique, comique vers non pas le dramatique mais le répugnant. Le mélange des genres ne fonctionne plus avec la scène du triple viol. Et pourtant, le film n’est pas dénué de qualités esthétiques, le réalisateur formé à la Nikkatsu Yukihiko Kondô se débrouille bien pour son premier film comme réalisateur : la scène au refuge est plaisante, les images de stupre quotidien dans la rue sont intéressantes, les dialogues entre Mayuki et Yuko sont pertinents. C’est d’ailleurs un regret que les personnages de Mayuki (Yuki Takami), la copine lesbienne et de Maki (Eriko Shima ici sous le nom Emiko Yamagishi) la dévergondée assumée n’aient pas été suffisamment développés. Le film aurait pu prendre une autre ampleur. Quant à la petite nouvelle, Yuko Katagiri dont le personnage s’appelle Yuko Katagiri, elle n’est qu’une victime dans l’histoire, dans la conception sociétale portée par le film et dans l'utilisation de son image par la Nikkatsu.

TeryA
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le 24 oct. 2022

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