« Inkheart » part avec une idée géniale, qui donne à elle-seule envie de voir le film. Celle d’un homme capable, lorsqu’il lit un livre à haute voix, de faire se matérialiser les personnages ou objets que le récit décrit. Une idée malheureusement assez mal gérée par la suite…
Car le potentiel d’un tel postulat sera finalement peu exploité. L’intrigue se réduisant à des allers-retours vers le château des méchants, dont on peine à comprendre les motivations exactes. Rarement le héros lira un livre pour tenter de trouver de l’aide. Quand certains éléments « sortis » de leurs ouvrages n’auront aucun rôle à jouer dans le film (je cherche encore l’intérêt du personnage de Farid…). Et puis il y a cette histoire de « transfert » (certains rentrent, d’autres sortent) qui ne fait pas grand sens.
D’ailleurs c’est l’ensemble du scénario qui s’avère fébrile, étant bourré d’invraisemblances ou d’incohérences. Sans compter une mise en scène franchement plate au regard de la folie du concept, qu’elle semble ne pas vouloir traiter.
Côté interprétation, Brendan Fraser semble aux abois. Peu étonnant car l’acteur traversait une période difficile à l’époque. Heureusement les autres relèvent la sauce : Helen Mirren qui donne un peu de caractère malgré l’inutilité de son personnage, Andy Serkis en méchant certes inintéressant mais qui a un peu de gueule, Jim Broadbent en auteur amusé, et surtout Paul Bettany en personnage trouble qui cherche à regagner son histoire.
Du ratage quand même…