Aux cœurs de Rome...
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le 29 mai 2017
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Un jeune homme issu d’une famille très pauvre essaye de subsister pour aider ses parents à ne pas perdre leur logement en étant gardien d’un parking, parking à côté duquel se trouve un camp de gitans avec qui la cohabitation est houleuse. Une très jeune fille tout juste majeure et fortement versée dans le catholicisme par une mère très croyante prépare sa communion tout en faisant du bénévolat pour ces gitans. Ces deux êtres qui n’ont à priori rien en commun vont se rencontrer et essayer de s’aimer. Dit comme cela, avec des protagonistes originaux pour une fois pas issu d’un milieu aisé et assorti d’un contexte social très fort, « Cœurs purs » fait envie. Il est vrai que tout était là pour faire un beau film à défaut d’un grand film dans la tradition d’un cinéma italien émouvant et humaniste.
Mais le cinéaste Roberto de Paolis pêche par excès. D’abord il veut traiter trop de sujets à la fois au lieu de se focaliser sur son charmant couple de cinéma. En voulant parler de la précarité dans son pays, des camps de réfugiés ou assimilé avec les gitans, de la foi extrême chez certains catholiques et de sa transmission tout en faisant avancer son histoire sentimentale, il survole tout et se perd en chemin. Ensuite, il aurait du revoir clairement sa copie en salle de montage. Le cinéaste n’a pas su couper plus large dans ce qu’il a filmé et son œuvre s’en trouve beaucoup trop généreuse en durée. Sans exagérer, « Cœurs purs » aurait pu faire vingt à trente minutes de moins. Si, au début, on patiente en se disant que le film prend son temps (ou peine à démarrer), on constate au final que tout cela comporte beaucoup trop de passages inutiles et de scènes qui n’apportent rien au récit. Du coup c’est souvent languissant et ça manque de rythme.
On reproche également au long-métrage de ne pas mettre ses deux acteurs plus souvent ensemble bien qu’un des nœuds du scénario est qu’ils aient du mal à se retrouver. Certes, mais la première heure manque de piquant car on ne les voit quasiment pas ensemble. Et ensuite, c’est beaucoup trop en pointillés ce qui nuit à la passion qui devrait nous étreindre et qu’on ressent enfin dans les toutes dernières images, quant à elles magnifiques. C’est bien de vouloir prendre le temps de présenter ses personnages et le contexte mais pas lorsque cela nuit à l’intérêt du spectateur pour la romance titre. Le réalisateur saborde ainsi toute la beauté de son histoire d’amour et nous laisse sur notre faim. Ce film de près de deux heures semble donc bien long et ne parvient pas à nous prendre aux tripes en dépit d’un beau sujet et de deux interprètes charmants comme tout. En gros, c’est plutôt raté à défaut d’être mauvais.
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Créée
le 12 janv. 2018
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