Cogan : Killing Them Softly par JimAriz
Après L'assassinat de Jesse James... , un superbe western, Andrew Dominik change complètement de genre en s'attaquant au film de mafia sous fond d’élection présidentielle de 2008.
"Amériques n'est pas un pays, c'est un business". Avec cette phrase choc qui clôture le film, on comprend toute la démarche parfois un peu ambiguë du cinéaste à travers son parallèle avec la campagne présidentielle et la crise économique qui touche les Etats-Unis. Même la mafia souffre de cette crise économique, même au seins des jeux, et c'est de ça que Cogan se désole.
Outre le fond, la forme du film est très intéressante. Beaucoup de dialogues, parfois trop, qui font penser à du Tarantino sans la fougue de Tarantino, ni l'humour. On est à la fois ravi de revoir Ray Liotta et James Gandolfini mais déçu de les revoir toujours dans leur même rôle. Outre ces petites déceptions, la réalisation est impeccable ! Belle, virtuose, Andrew Dominik prouve qu'il est un grand cinéaste.
Malheureusement, après le scénario incroyable de L'Assassinat de Jesse James et l'envoûtante réalisation de Cogan, Andrew Dominik est un réalisateur qui peine à affirmer son style. Réponse dans son prochain film !
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Cannes 2012