"Cogan, killing them softly" apporte un regard pour le moins original sur le milieu de la pègre et des ses petites frappes.
Depuis quand les mafiosos n’ont pu d’argent à placer sur leur livret jeune et sur les tables de jeu ?!
L’image est stylisée à son meilleur (bravo à toi jeune chef op) et l’esthétique contextualise, à elle seule, le propos du film. Visiblement inspiré, notre ami Dominik filme, à grand renfort de travellings, la misère sociale de ces quartiers fraichement désertés (à la manière de ces compatriotes David Michôd et Justin Kurzel avec Animal Kingdom et Les Crimes de Snowtown).
J’ai eu le sentiment que cette histoire de truands du dimanche n'était, au fond, que prétexte à décrire la réalité sociale de ces villes d’Amérique qui, à la suite des subprimes, avaient perdu leurs lumières. Du moins, le côté thriller et portrait d’un milieu social sont presque à un même niveau.
L’omniprésence des médias (affiches de personnages politiques, discours prononcés et bilans économiques tirées par la radio) y sont d'ailleurs des vecteurs directs, servant à exprimer cette réalité sociale : la crise s’insère même dans la composition musicale et rythme directement le montage. Les écrans de télévision servent de lien entre les séquences du film et la radio permet d’inscrire le film dans une époque où quotidien rime avec crise économico-socialo-politiquo …
Bref, les déj insouciants passés devant Midi les Zouzous n'ont jamais été aussi loin.