Comme un prolongement de “Léon”, Jean Reno est Henry, un as de la gâchette vieillissant, un tueur à gages en bout de course (l’acteur aussi d’ailleurs), venu se mettre au vert, enfin plutôt au blanc (rien à voir avec la boisson), dans l’Etat de Washington proche de la frontière canadienne. Pas très causant (en même temps à qui parler ?), Riton va devoir se fader une jeune femme victime d’un accident de motoneige à quelques pas de son petit chalet, c’est con tout de même ! Qui peut bien être cette inconnue ? Que veut-elle ? A-t-elle passé son permis motoneige (si oui, c’est la honte !) ? Va-t-elle perdre sa caution à cause de l’accident ? A-t-elle voulue éviter un lapinou ou un caribou ? A-t-elle un quelconque rapport avec l’assassinat d’un homme d’affaires présenté en flash-back ? Qui essayait-elle de fuir et pourquoi ? La motoneige est-elle réparable ? Quel est le nom de cette technique de pêche dans la glace que Riton pratique ? Combien de temps on va encore se faire chier comme ça ? Moult questions se bousculent dans notre tête. Après avoir été soignée à la MacGyver par Riton et au fur et à mesure de la convalescence forcée de Melody (la fille de l’accident), l’ennui gagne du terrain et avec lui, le sommeil, l’ennemi juré du mauvais film. Les paupières deviennent lourdes, aussi lourdes que les valoches que Jean Reno a sous les yeux. Quelques sursauts de lucidité laissent entrevoir une pseudo enquête policière, on voit un loup, des coups de feu sont tirés et Riton coupe du bois quand soudain, plus rien, le néant comme “Cold Blood Legacy” !