Si Coldwater ne prend pas beaucoup de risques et a une réalisation convenue, j'ai été agréablement surpris par l'ensemble. Outre une histoire qui tient la route, on a un premier rôle très prometteur en la personne de PJ Boudousqué que j'espère revoir un jour au cinéma (il n'a, pour le moment, que des rôles dans des séries télé). Si sa ressemblance avec Gosling est frappante et risque de lui jouer des tours, espérons qu'il s'en distingue par la suite.
L'histoire se déroule dans un camp de rééducation de type militaire pour jeunes délinquants placés là par des parents volontaires mais un peu — soyons francs — démissionnaires. La maltraitance y est le lot quotidien et si la dénonciation de ce milieu est intéressante, rappelons tout de même que la critique de ce genre d'endroit n'est pas sans rappeler le très ancien film Je suis un évadé évoquant les chain gangs américains qui fermèrent par la suite ; film excellent d'ailleurs, avec le légendaire Paul Muni (Scarface ou encore La vie d'Emile Zola). Donc en soi, ce n'est qu'un déplacement de la critique de ces anciens centres de détention à cette nouvelle forme, tout aussi violente, qu'est le camp de rééducation. Le sujet manquerait donc d'originalité s'il n'était pas autant d'actualité outre-Atlantique.
Un film agréable qui va crescendo, à qui on reprochera le côté un peu académique, mais qui reste une belle petite surprise.
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