Au nom de l'orchidée.

En Colombie, une fille de 9 ans voit ses parents assassinés par un baron de la drogue et parvient à fuir aux Etats-Unis chez son oncle. Elle se jure de les venger en devenant une tueuse à gages dont elle signe chacun de ses meurtres par un dessin d'orchidée.

En voyant ce film, on se dit que Luc Besson sait récompenser ses poulains en leur donnant des films pour bouffer et ... c'est tout. Olivier Megaton avait réalisé un premier film en 2000, Exit, déjà produit par Besson, et il aura réalisé des grands films comme Le transporteur 3 et Taken 2 ainsi que le 3. Le plus amusant concernant Colombiana est de savoir que ce devait être au départ la suite de Leon, avec Matilda qui serait devenue elle aussi une tueuse à gages, avant que la Columbia ne mette son veto et force Luc Besson ainsi que Robert Mark Kamen à réécrire l'histoire.

On ne peut nier l'implication énergique de Zoe Saldana, mais comment gâcher son talent en la filmant sans arrêt en petite tenue, ou alors en la montrant comme une pute, personnage qui revient d'ailleurs souvent dans l'histoire ? Mais surtout, ruiner les scènes de combats ou de poursuite avec un montage qui ferait passer Jean-Marie Poiré pour Bela Tarr, faut le faire. J'en veux pour preuve deux scènes immondes de ce point de vue-là ; la fuite de l'enfant après le meurtre de ses parents, où elle traverse un vasistas avec autant de plans que celui très connu de Taken 3 où Liam Neeson escalade un grillage. Puis le combat final dans une salle de bain dont je défie n'importe qui de ne pas en ressortir sans un mal de crâne tellement c'est clippé.

C'est tout le paradoxe de ce film, qui veut sans doute montrer un personnage de femme forte, mais qui est affaiblie par la force du propos.