En guise de préambule, je dirais juste que si quelqu'un a une explication quant au fait que ce film se soit contenté d'une sortie digitale quand il avait sa place en salle, je suis preneur.
Car en effet, le métrage a énormément de charme et de qualités. Son alchimie le placerait à mi chemin entre les histoires à la mode de kaijus et de robots (mais pas trop, car le budget ne le permet pas) et l'émotion d'un film indé américain dans le style de ce que peut réaliser Zach Braff (Garden State, Wish I Was Here), le tout teinté d'une noirceur bienvenue.
C'est la musique de Bear McCreary qui m'a poussé à voir le film, suite à un extrait d'enregistrement live de la partition de la fin du film, diffusé sur sa page. Après quelques secondes de bande-annonce incluant Anne Hathaway et un concept qui me semblait assez original autant dans la forme que dans le sujet, je décidais de me lancer. Et sans déception.
Je ne dirais rien de plus ici sur l'intrigue si ce n'est que les personnages sont diablement bien écrits depuis ceux d'Oscar et Gloria jusqu'aux petits seconds rôles plutôt attachant (ils doivent être trois), et incarnés de manière très juste par les acteurs. En resserrant son histoire sur ces quelques visages, le réalisateur créé ici une tension pendant tout le film qui n'aura de cesse de nous quitter et d'exploser le moment venu.
Un point en plus pour la BO de McCreary et les morceaux choisis en plus collent à l'ambiance et à la photographie.
Non vraiment, sans être un chef d’œuvre, c'est la bonne surprise ! Il faut voir ce truc (et sans bande-annonces, si vous voulez ne pas tout vous gâcher).