Complètement chabraque, reposant sur une idée farfelue tentant de râcler le fond de son propos délirant en utilisant tout ce que peuvent offrir les images de synthèse, Coma est un film, certes un peu raté, mais qui fait plaisir à voir. Le spectateur généreux (ivre) ne peut que saluer la capacité du film à raconter n’importe quoi, juste pour le plaisir de raconter n’importe quoi. Le pitch improbable de cet espèce de sous Inception russe ? Des gens plongés dans le coma se retrouvent ensemble dans un monde incroyable, constitué des souvenirs de chacun et généré par un inconscient collectif que l’on partage grâce à des ondes communes. Bien sûr, il y a des créatures terrifiantes qui rodent et au milieu de ce maelstrom de CGI, on suit un jeune architecte qui va avoir le pouvoir de tout changer !
Bref, c’est une petite série B plutôt bien troussée et qui se laisse suivre avec un plaisir gourmand, malgré toutes ses lacunes et un déroulé plutôt classique et attendu. Je sais pas pourquoi, mais j’ai une certaine affection pour ces films de SF russes. Il ne s’agit jamais de grands films, mais ils ont souvent la volonté benoite de charger la mule à ouek et sans se prendre la tête, les rendant sympatoches et rigolo à suivre. L’inverse complet du cinéma de Nolan en fait…
Après bon, je serai peut-être un peu moins enthousiaste s’il fallait que je le revoie à jeun.