La horde sauvage

Alors que les médias étaient rivés sur une campagne électorale américaine déconcertante, Comancheria faisait figure de bienvenue au milieu de ce brouhaha. Portrait d'une Amérique profonde en pleine crise existentielle, victime du syndrome post-traumatique de la crise des subprimes, où deux frères issu des plaines arides réalisent une série de braquage afin d'empêcher la saisie de leur petit bout de terre, Comancheria marque par sa justesse.

David Mackenzie arrive à créer une ambiance relevant à la fois du polar et du western moderne avec une tension jaugée à la perfection et une mise en scène largement inspirée des films de Sam Peckinpah avec la violence des combats de La horde sauvage et la mise en scène des braquages de Guet-apens. L'ambiance prend forme et le scénario haletant de Taylor Sheridan fonctionne comme il avait pu fonctionner un an plus tôt avec Sicario.

Ben Foster et Chris Pine ne sont pas en reste; si c'est bien Ben Foster qui réalise de nouveau une performance d'excellence après The Progam et vole de surcroît la vedette, Chris Pine, confronté à un rôle plus calme, marque tout de même les esprits par son interprétation pragmatique tout comme la timide participation de Jeff Bridges et Gil Birmingham reste en mémoire.

Fable sur l'Amérique profonde , Comancheria est assurément une réussite.