Comme des Reines est sans doute parmi les films les plus malaisants que j'ai vu, et la sensation a perduré plusieurs heures après la fin du film, que j'ai dû voir en deux fois.
Je ne saurais quoi en dire sinon que le long métrage montre comment la pente vertigineuse de l'attrait de la facilité.
D'aucun disent que plus quelque chose est facile, moins cela présente d'intérêt, et doit nous inciter à tout recommencer. Ce qui vaut pour les créations vaut pour les décisions les plus simples de la vie : l'argent facile ? Le pouvoir facile ? La réputation facile ? Mais pour qui ? Pour quoi ? Comment ?
Un des intérêts que j'ai trouvé est que le film, lequel n'est pas, me semble-t-il, un film d'auteur ni visant un public captif, déconstruit les stéréotypes de familles, non ce ne sont pas les plus pauvres ; les stéréotypes de lieux, non ce ne sont pas les plus perdus, ni les hôtels les plus minables...
Quoi que réservent le progrès et la technologie, certaines choses ne changeront jamais et c'est heureux, même si le chemin pour atteindre ces jolies simplicités de la vie s'avèreront bien difficile à prendre, il demeure des repères dans nos vies, quelques points stables, à nous de savoir nous y ressourcer et nous y retrouver.
Comme des reines entend bien que c'est "comme" mais que qu'il ne s'agit en rien de reines. Et là est bien le leurre, que certaines verront et lâcheront et que d'autres sans doute sous emprise, et confondant amour et effets de l'emprise retomberont dans les mirages d'un soit-disant bonheur.
On appréciera que des personnalités telles que Bernard Campan, Karole Rocher ou Nathalie Richard, mettent leur notoriété au service de la détresse des parents et des familles confrontées à ces douleurs et les risques que cela engendre.
Pour ma part, je ne pense pas que je visionnerai à nouveau le film, mais je vous y invite si le sujet vous intéresse.
Bon visionnage !