Ce ne sont pas les émotions qui sont dangereuses, mais ce que nous en faisons...
Je sors à peine d'une séance de "The Giver" que j'entends déjà les critiques, avant même de les avoir lues !!!!
Oui, c'est un film de SF assez basique,
Oui c'est plutôt un film pour les jeunes ados, et adapté du roman éponyme (que je n'ai pas lu) pour ce même public,
Oui, on a déjà vu ça (littérature et cinéma confondus) dans "1984" ou dans "Minority Report" ou dans "Globalia" et même dans "Demolition Man", voire un petit goût bien sympathique de "Le prisonnier", quant aux films plus récents, je confesse ne pas les avoir vu,
Oui, oui, oui...
Mais, les ados, on le droit à leur cinéma, surtout lorsqu'il - me semble-t-il - est assez simplement et intelligemment mené.
Nous avons la figure maternelle, celle qui donne et maintient la cellule familiale, qui opte pour la protection de sa "communauté".
Nous avons la figure paternelle, celle qui conduit au dehors, dispose de l'Histoire collective, pose la Loi et invite à la socialisation de sa "communauté".
Ces deux figures me semblent être bien incarnées et replacer quelque peu certaines petites choses à leur place.
Ainsi, le film laisse un peu réfléchir sur deux points de vue qui se défendent, propose de la nuance dans le jugement et amène le spectateur [enfant, ado ou ado qui demeure dans l'adulte] encore muni de son patrimoine émotionnel à ressentir, ce qui serait à échelle humaine une déferlante émotionnelle, et qui n'est là que de simples larmes, mais en même temps que les personnages.
Bonne séance :)