Cette critique pourrait s’appliquer à tellement de films que je ne sais même pas si ça vaut la peine de les écrire encore et encore, en vain.
Tout d’abord, ce film est le pur produit de la machine à sous hollywoodienne surfant sur la vague de « Hey si on faisait un autre film sur un ado qui sauve une communauté opprimée! ». Je sais, et je vous vois venir, vous les défenseurs du livre dont le film est tiré « Il est sorti en 1993 donc le concept existait avant blahblahblaaaaah ». C’est peut-être vrai mais il n’empêche que si son adaptation se produit aujourd’hui ce n’est pas par hasard mes cocos.
Ensuite, et c’est en partie une conséquence de ma première remarque, on a encore une fois affaire à un film qui ne fait qu’effleurer le problème qu’il propose au spectateur.
En effet, le film nous montre une société futuriste où tout le monde vit égaux dans des petites maisons blanches et où toutes les émotions sont inhibées tous les matins grâce à une injection obligatoire. Bah oui les émotions ça pue parce que ça provoque la jalousie, la haine et la violence ! (Mais maintenant on peut tuer des petits bébés à la naissance sans même se rendre compte que c’est mal et horrible : YOUPI. Ah et les gens ne baisent plus non plus hein, il n’y a plus que des mères porteuses.)
Parmi eux, il y a quand même une exception, c’est le conservateur de la mémoire de l’humanité (Bridges). Le pauvre il sait ce que c’est de souffrir, bouhou. Ici, Jonas devient son apprenti, qui lui transmet toutes sortes de souvenirs, allant d’une descente en luge sur la neige, à des gens qui dansent à un mariage, en passant par la guerre et les bébés éléphants. Du coup notre bonhomme se dit « Oula mais attend les émotions c’est trop bien ! Et je me taperais bien ma pote Fiona ! Si seulement elle pouvait savoir que je la kiffe !... Je sais ! Je vais traverser la barrière magnétique entourant la communauté comme ça la mémoire sera libérée et tout le monde saura la vérité vraie ! » (encore maintenant on ne sait pas pourquoi cette barrière bloque les souvenirs mais bon… si encore c’était le seul mystère restant après le visionnage…).
Bref, je vais arrêter là le résumé mais sachez que même si cette petite aventure se laisse regarder sans peine, jamais elle ne propose réellement une réflexion sur la légitimité des émotions. Le film s’arrête au moment où ça devient intéressant et donc logiquement plus difficile. Mais en même temps peut-être que ce serait trop demander à un film pour ados et qu’on nous aurait servi une philosophie « Luc Besson style ». Franchement je ne suis pas sûre que j’aurais préféré. Je vais garder mon « L’amour c’est beau et c’est plus fort que la guerre ».
Donc en résumé, un film qui se contente de surfer sur la vague sans proposer de réelle réflexion, quelque chose qui résume finalement assez bien notre société actuelle en fait...
Ah ! J’allais oublier ! Le film est en noir et blanc! Si si (du moins au début)! J’ai même ma voisine qui m’a demandé discrètement si c’était normal. Je lui ai répondu « Oui ça doit être une métaphore !! » mais non, j’étais trop optimiste. C’est en noir et blanc parce que les gens ne perçoivent plus les couleurs, littéralement. Saleté de futur !

P.S: J'avais même pas reconnu Taylor Swift dans le film! Faut dire qu'elle y est brune et dit trois phrases mais bon, on sait jamais, pour ceux que ça intéresse...
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le 2 nov. 2014

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Melly

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