Comme les cinq doigts de la main par Sophie-Judith
Temps d'endormissement de Philippe : 35 minutes.
J'aime bien les films de fratrie. J'aime bien les films qui jouent avec des juifs hyper-caricaturaux. J'aime bien les films juifs, en général. Mais celui-ci, précisément, pas du tout.
C'est vraiment idiot. La première demi-heure est acceptable, on se demande un peu quoi – mais un peu seulement. Le jeu de Patrick Bruel devient vite horripilant – quant aux autres, je les ai déjà oubliés.
J'avais envie d'un truc famille, liens du sang, honneur, respect, vengeance – virilité. Et bon, c'est pas viril du tout. Même le vilain petit canard de la bande est complètement mou. Bref. C'est l'histoire de 5 frères. Patrick, c'est l'aîné – les autres c'est les autres (l'enfer aussi). Ils vont à un enterrement, ils célèbrent les fêtes traditionnelles, ils ont une maman très maternelle, ils ont des restaurants, des belles baraques, des pharmacies, des belles femmes et deux trois enfants plus ou moins pétillants, plus ou moins infernaux. C'est la vie belle. Sauf que l'un des frères – j'ai oublié le prénom et je ne vais pas m'ennuyer avec ça – déconne plein tube. C'est le mauvais garçon. Il vole des sous à un gitan, vraiment méchant – qu'il a connu en taule, et tout.
On croit comprendre que le papa du gitan a tué le papa du juif (des 5 juifs donc) DONC c'est une histoire de vengeance. Mais en fait, le papa gitan n'y est pour rien, dans la mort du papa juif. C'est un français, juif aussi peut-être (on ne sait pas), ou gitan (ne sait pas), c'est un mafieux, chapeau, imper, cigare, qui est à l'origine de toute l'histoire. Et c'est terrible parce que ce Monsieur se trouve justement être le meilleur ami de la famille – surtout de la maman (juive).
Bref, c'est le bordel.
Très banal comme bordel – très rapide aussi. Ils se haïssent – le canard et Patrick – et soudain ils s'adorent. Les 5 doigts sont réunis – mais sont doués de leur main comme un cochon de sa queue (hein) : ils font un braquage (la main est armée, oui) pour sauver le frère professeur qui a été enlevé par le gitan qui veut absolument récupérer ses sous. Ils font ça n'importe comment, n'importe quoi : le canard est tué – deux trois gitans tués au passage – et les flics passent l'éponge.
Niveau invraisemblance, ça tape haut, c'est vrai : finalement, ils se réunissent dans un château (que le canard a acheté avec les sous du gitan), la maman meurt paisiblement. Et les femmes sont enceintes.