Aussi insignifiant soit ce film qualitativement parlant, il est tout de même le premier où Louis De Funès a le rôle principal, celui d'un pianiste qui, après un chagrin d'amour, décide de se suicider. Il se rate à chaque fois, puis sauve de la noyade une jeune femme dont il va tomber amoureux. Problème ; il doit se débarrasser des tueurs qu'il avait contacté avant qu'il rencontre son nouvel amour...
Pour qui a déjà vu des films de Louis De Funès, Comme un cheveu sur la soupe est le prototype parfait des mimiques qui nous feront tant rire plus tard. Car déjà, l'acteur ne pouvait s'empêcher de tirer la couverture à lui, s'imposant comme un redoutable voleur de scènes, au détriment des autres acteurs qui font plus de la figuration face au début de la tornade. Ce fut aussi le premier film de Noëlle Adam, toute mimi en compagne de De Funès. D'ailleurs, ce fut la seule fois où il joua du piano (ce qu'il faisait avant d'être acteur), et à embrasser une femme, ce qui fut là aussi très rare.
On y trouve pas mal d'acteurs de cette époque et souvent pour de tous petits rôles notamment Pierre Doris, Hubert Deschamps, Pierre Tornade ou encore Jacques Jouanneau. Le film se déroulant essentiellement de nuit, c'est également l'occasion d'entendre des chansons in extenso de Noëlle Adam.
Il est toujours intéressant de découvrir d'où vient un comédien, qui plus qu'on apprécie beaucoup, et Comme un cheveu sur la soupe a tout du De Funès que l'on connaitra les années suivantes ; ses grimaces, son cabotinage, ses cris, et tout cela dans une gentille comédie, rien de plus.