(A)live at Folsom Prison
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Dans la prison de Folsom, un prisonnier, condamné à perpétuité pour avoir tué son père alors qu'il agressait sa petite soeur, se prend de passion pour la course à pied. Il en fait de manière compulsive dans la cour de la prison, au point que ses performances vont attirer des entraineurs afin de lui faire faire des compétitions, voire de le recruter pour les Jeux Olympiques.
A la manière de Duel, The Jericho Mile est d'abord un téléfilm diffusé aux Etats-Unis, puis sa renommée et son succès ont fait qu'il est sorti en salles dans d'autres pays, dont la France, gage de sa réussite. Tout comme son nom l'indique, Comme un homme libre, a déjà en germe plusieurs aspects du cinéma de Michael Mann, dont je considère que c'est son premier film. Malgré les contingences dues à la télévision, notamment le format carré, on retrouve les ralentis qui lui seront tant chers, mais aussi et surtout le thème de l'homme rétif à toute autorité, seul contre tous. Peter Strauss, qui joue très bien ce prisonnier dont la vie se résume au sport, plus généralement à courir, vit cela comme une liberté en soi. Au détriment de ses compères de cellule, dont des clans sont formés, et aussi de son meilleur ami noir, joué par Richard Lawson, qui attend avec impatience de voir sa fille née il y a très peu temps.
L'autre aspect marquant du film est dans son incroyable décor, la véritable prison de Folsom, avec plusieurs détenus qui jouent leur propre rôle, et qui donne la chair de poule, car il y a certains plans qui montrent que là, ça n'est pas du chiqué quand on voit les regards de tueurs de certains, bardés de tatouages. Il y a tout de même un acteur de renom, Brian Dennehy, qui incarne un des taulards. Dans le reste du casting, on retrouve Geoffrey Lewis ou cette crapule de Ed Lauter, d'ailleurs pour une fois dans un rôle positif car il joue le docteur de la prison, qui va être un coach pour Peter Strauss.
Enfin, les scènes où l'acteur court sont vraiment excellentes, car loin d'être découpées, elles sont souvent montrées dans la longueur, au ralenti, avec le corps luisant du coureur, et les muscles apparents, car là aussi, Peter Strauss a dû avaler des dizaines de kilomètres pour être crédible, et ça paie à l'écran.
Je cherchais à voir ce (télé)film depuis des années, et The Jericho Mile n'a pas volé sa réputation ; c'est un très bon début pour Michael Mann qui, malgré les tonnes d'offres des studios, va partir faire son véritable premier film pour le cinéma ; Le solitaire, autre réussite s'il en est...
Créée
le 12 juil. 2021
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