Une fois de plus un film de Agnès Jaoui m'a ravi. Une fois de plus j'ai aimé cette atmosphère, Jean-Pierre Bacri, cette façon de peindre et dépeindre l'humain à travers des figures bien particulières. Dans ce genre de film je me sens bien. Tout semble correspondre à ce que chacun de nous pourrait être, ou finalement est. Cette façon de faire surgir, resurgir les sentiments, les frustrations, les colères, les aléas de la vie, le quotidien de personnes qui peuvent être vous ou moi. Quand vous êtes plongé dans un film de Jaoui, vous êtes dans le vrai, on ne triche pas. Tout est mis en exergue, pas d'effets spéciaux, pas de chichis, pas de blabla, on montre CE QUI EST VRAIMENT. Je n'aime pas les films fantastiques ni la science-fiction, ce qui me plaît et me parle réellement ce sont ces films qui peignent la réalité, le naturalisme à la Zola. Les émotions ne sont pas créées de toute pièce tirées de l'imagination d'un producteur aux dents longues, ici on est directement en prise avec le réel à fleur de peau, un réel qui peut déranger (cf. 'Cuisine et dépendances', 'Un air de famille' ou 'Le goût des autres'), une familiarité avec les personnages qui nous plonge irrémédiablement dans notre monde à nous, dans le monde de la vie courante.
Ce film m'a réjoui, m'a plu car il parle sans détour. Il ne prétend rien ni n'invente quoi que ce soit, il relate la vie ordinaire de personnes aux caractères trempés, aux différences confrontées, aux conflits étalés. Agnès Jaoui ne triche pas, elle expose devant la caméra ce que nous vivons tous tous les jours ; la vie avec ses joies et ses peines.