Social réalisme.
C’est un premier film et cela se voit. Malheureusement pas pour les meilleures raisons. En effet, le premier essai grand écran de Caroline Glorion transpire le déjà-vu et le vulgaire téléfilm France...
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le 31 juil. 2024
C’est un premier film et cela se voit. Malheureusement pas pour les meilleures raisons. En effet, le premier essai grand écran de Caroline Glorion transpire le déjà-vu et le vulgaire téléfilm France Télévision assorti d’un débat de fin de soirée. En plein dans une veine purement sociale, il est pourtant pavé de bonnes intentions mais on peine à s’intéresser au parcours de cette jeune mère issue d’un milieu populaire et flanquée de trois enfants de deux pères différents qui l’ont abandonnée. Pourtant inspiré d’une histoire vraie, « Comme une louve » ne parvient jamais à sortir des ornières de ce type de film social à tendance misérabiliste où un personnage empli de courage sur qui la malchance s’acharne et qui va devoir enchaîner les épreuves les unes après les autres. Tout cela est tristement programmatique et le scénario linéaire ne nous surprend à aucun moment et ne parvient pas à réellement nous captiver. Comme si Glorion cherchait à cocher toutes les cases du parcours d’une mère se battant contre les services sociaux, parfois injustes et arbitraires en ce qui concerne les enfants et leur placement en famille d’accueil. Et, surtout, le film souffre de la comparaison avec le récent et excellent « Rien à perdre » de Delphine Deloget, autrement plus convaincant et parfaitement comparable puisque le sujet est identique et qu’en plus c’est également un premier film, féminin aussi de surcroit. Virginie Efira y excellait comme d’habitude et la vision proposée de la machine infernale administrative concernant les services sociaux à l’enfance était autrement plus impactante avec une démonstration implacable.
Ici, on peut certes également saluer la prestation de la jeune Mathilde La Musse, inconnue au bataillon et parfaite de naturel et de détermination. Intense et féline, elle porte le film sur ses frêles épaules, bien accompagnée par un beau trio de seconds rôles féminins composé de l’excellente Sara Succo mais aussi de Laurence Côte et Naidra Ayadi. En revanche, plus le temps passe plus Sandrine Bonnaire semble jouer toujours sur la même tonalité avec un jeu faux et qui, lui, manque totalement de naturel. À vrai dire, elle est même mauvaise dans le rôle de cette éducatrice concernée. Niveau mise en scène, ce n’est pas glorieux et « Comme une louve » souffre d’une forme banale et peu flatteuse. Le cinéma des frères Dardenne n’est pas loin mais sans le brio qu’on leur connaît. Las, on suit les pérégrinations malheureuses de cette jeune femme sans passion ni grand intérêt. Encore une fois, encore une preuve que les meilleures intentions ne font pas forcément les meilleures histoires et donc les meilleurs films. Et cette impression de déjà-vu tout autant que le manque de cinéma qui entoure ce long-métrage terne et peu engageant en font un essai malheureusement très dispensable qu’on regarde sans véritable ennui mais sans grand passion non plus.
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le 31 juil. 2024
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