Quand on demande à Walter Hill la raison pour laquelle il a fait ce film de commande, c'est pour avoir un succès au box-office, après le four que fut Les rues de feu.
Inutile de dire que c'est un festival Richard Pryor, lequel rappellera beaucoup Eddy Murphy dans son cabotinage et ses mimiques. Mais j'avoue que ça m'a souvent fait sourire, car le pitch de départ est assez fou ; un joueur de baseball raté doit claquer trente millions de dollars en un mois pour récupérer dix fois comme héritage de la part de son oncle décédé.
Donc, on le suit à dépenser cet argent volontairement, faisant des achats dispendieux, mais ce qui est amusant, c'est à chaque fois qu'il va faire ce qu'il croit être un mauvais placement, il va être encore plus riche. Comme son défi doit être secret, ses proches, dont John Candy, sont consternés par cette frénésie dépensière. Candy joue d'ailleurs son meilleur pote, également joueur de baseball dont le terrain est coupé en deux par l'arrivée du train ! Il y a tout un passage assez drôle où Pryor va rentrer en politique, juste pour dépenser tout son argent en frais de campagne, et dont le slogan est ... de ne pas voter pour lui.
On notera aussi la courte apparition de Rick Moranis en conseiller de Richard Pryor, qui ne fait que répéter, avec les gestes, ce qu'il répète, avant de se faire dégager par l'assistance, excédé par le mimétisme.
C'est également toujours amusant de voir le New-York des années 80, avec ses brushings à gogo, et l'histoire est une métaphore de la folie boursière de cette époque, où l'argent coulait à flots.
Après, il faut être sensible au cabotinage effréné de Pryor, mais ça reste une chouette petite comédie qui reste efficace jusqu'à la toute dernière seconde.