Film du tout début du Cinemascope après La tunique, Comment épouser un milliardaire est un long-métrage doté d'un scénario ayant quelques similitudes scénaristiques à celui de la production Certains l'aiment chaud du réalisateur Billy Wilder. Cette production nous expose à la situation embarrassante de trois copines se fixant comme objectif d’épouser chacune un homme plein aux as, afin de pouvoir vivre une vie tout à fait normale et sereine, suite à la disparition du propriétaire de l'appartement de l'une des trois femmes. Étant donné que cette production est un des premiers films avoir été réalisé par le procédé CinemaScope, technique cinématographique consistant à comprimer et à étirer les images d'un film, le réalisateur nous impose étonnamment une belle et significative démonstration de l'écran ultra-large, en filmant un orchestre dans toute sa largeur.
C'est une introduction qui est tout à fait originale à voir par la façon dont elle a été filmée et on peut dire que le résultat est impeccable, on se croit réellement être plongé dans la scène tellement que ça frôle le réalisme. Et cette technique est pratiquement utilisée dans bien d'autres plans environnementaux comme ceux qui définissent l'appartement, à nous donner l'impression que le logement est immense. C'est ainsi que le long-métrage a connu un véritable succès mais pas que pour l'utilisation de cette technique cinématographique mais également pour son trio magistral de trois célèbres actrices, réunissant la magnifique Lauren Bacall, l'attrayante Betty Grable et la pétillante Marilyn Monroe pour un vrai régal à nos yeux. La première est du genre à se tenir droit dans ses bottes, la deuxième est une protagoniste qui vit avec un grain de folie et la dernière est une demoiselle drolatique, myope et gaffeuse. Un trio qui se complète à merveille, élevant une image délicieuse de la femme dans sa quête d'amour, sauf qu’elles sont trois et cela accentue indéniablement l’effet séducteur de la production, sans en faire trop.
Un trio qui m'a sérieusement et vraiment donné envie de voir cette production. Malheureusement, je constate avec amertume que c'est la seule réussite dans ce long-métrage, mise à part la technique CinemaScope si judicieusement bien employée. Le scénario est écrit n'importe comment, les scènes s’enchaînent au hasard, il n'y a pratiquement aucune logique scénaristique. C'est vide, plat, creux et dépourvu d’intérêt, je me suis vite désintéressé de cette production et je n'ai même pas compté le nombre de fois où j'ai baillé. L'humour est quasiment absent, je n'ai pas vu les scènes où je suis censé rire (S'il en y a vraiment). Moi qui m’attendais à une superbe comédie comme cela se faisait pendant la génération des trois actrices, j'ai été vite déçu. On se contente juste de faire balader à droite et à gauche trois actrices qui auraient pu être mieux valorisées, je trouve cela pathétique et ça me navre terriblement de voir un tel potentiel gâché, malgré quelques répliques qui font agréablement mouche. 4/10
Comme ce vieux, là, comment s'appelle-t-il ?