Comment je suis resté sur ma faim

Assez déçu par cette proposition de film super-héroïque à la française. En plus, le projet a bénéficié d'une belle hype ces derniers temps.
Le film a pour lui son cadre parisien bien réel et son étrangeté mêlant le buddy movie/policier avec les capes et le drame plus intimiste. A ce titre, le personnage de Poelvoorde concrétise ce qui me semble être l'ambition initiale de Douglas Attal. Une certaine mélancolie se dégage de Monte Carlo alors qu'il reste secondaire et offre grâce à son acteur les meilleurs blagues du film. Le méchant incarné par Swann Arlaud bénéficie également d'une origin story intéressante. C'est dommage de l'avoir mal amené et la prestation pourra laisser circonspect.

Hélas, c'est bien là les seules qualités que je parviens à énumérer. Les personnages principaux ne bénéficiant pas du même soin. Pourtant j'aime beaucoup Pio Marmaï et Vimala Pons mais leur relation me paraît vaine et les personnages terriblement creux. En plus, le film se prend très au sérieux la plupart du temps et le côté buddy movie clairement souhaité par son réalisateur tombe souvent à plat. Ce qui fait que l'on sent bien passé les 97 minutes. Un comble pour ce qui souhaiterait être un divertissement haut de gamme.
Et puis, inévitablement le film souffre énormément de la comparaison avec le MCU et les efforts outre-atlantique de ces 20 dernières années dans le genre d'un point de vue technique.
Les effets font cheap, la mise en scène manque d'ampleur et les chorégraphies lors des bastons sont très décevantes. Le mixage son est aux fraises pendant les scènes d'action.
Finalement, je trouve le film calibré pour du Netflix de milieu de gamme avec quelques idées sympathiques mais rien de véritablement transcendant pour faire un déplacement en salle.

J'espère que le prochain Kaamelott parviendra à ressembler à une vraie proposition de cinéma ambitieuse (la bande-annonce est loin d'être rassurante à ce sujet).