"Je suis pour les titres longs. Si à la recherche du temps perdu s'était appelé simplement Albertine, ce serait moins bon" C'est une citation de Michel Audiard.
De toutes ses réalisations dont le titre est à rallonges, c'est le film que je préfère... Dommage, c'est aussi un des derniers car après 1974, Audiard préfèrera retourner à ses premières amours !
Contrairement à d'autres, le récit se tient, et l'humour fait preuve de finesse. Son abus du burlesque finissait par devenir agaçant.
Voire de tendresse : découvrir Jean Carmet dans un fauteuil roulant poussé par Stéphane Audran déclamer des poésies ("Ange de douceur"(...) au fil de l'eau est un des moments forts de ce film !
Compter le nombre de bâtiments détruits lors des tentatives de suicide de Marie Josée (Evelyne Buyle) en est un autre, mais ils sont si nombreux ! Comme Carmet et Buyle faire des galipettes sexuelles retransmises par toutes les télés de surveillance du grand hôtel !
Ce film est vraiment truffé à gogo de bons gags !
Quant au casting, tous les acteurs sont excellents et figurent parmi les plus grandes pointures du rire français d'alors, notamment le tandem Rochefort- Marielle. Côté filles, même satisfecit ! Jane Birkin dont cinq films sortent cette année-là, est sublime de spontanéité et de beauté ! Dans un numéro de strip-tease, elle se dévêt complètement et avec tellement de naturel et de spontanéité qu'on n'a pas l'impression un seul instant d'être voyeur ! Mais on, se délecte...
Bref c'est la félicité pour le spectateur même si curieusement ce film n'a pas atteint le million d'entrées en salles !
Paris Première le 15.09.2019