Franco'rn du Diable. Pum! Pum! Pum!
Aaah, l'univers de Corbucci, je ne m'en lasse pas. Il remet encore le paquet en collaborant une fois de plus avec Franco Nero, qui aura un rôle très similaire à celui qu'il tenait déjà dans El Mercenario. Et comme dans toute collaboration entre les deux gaillards, on y retrouve une bonne dose de testostérone et, surtout, une Gatling qui fera des ravages. Pour votre plus grand plaisir.
C'est donc une histoire sur fond de révolution mexicaine : un général en prend la place d'un autre, mais cela ne change rien au fond, c'est remplacer un salaud par un autre. Le peuple, lui, voit les choses autrement, et jouera un rôle secondaire mais finalement assez décisif dans cette aventure.
Ce qui est particulièrement réussi dans ce spaghetti, ce sont les personnages. Franco Nero, alias le "pingouin", incarne ici un mercenaire sans scrupule qui, s'il est reconnu pour ses compétences, ne manque pas de se mettre à dos plusieurs ennemis. Tomas Milian est aussi de la partie, dans la peau d'un sbire aux ordres de son général. Ici je l'ai particulièrement apprécié, plus que dans ses autres films. Il faut croire que son personnage, avec sa tenue et son look, lui sied à merveille. Enfin on retrouve Jack Palance, en méchant bien évidemment, accompagné en permanence de son fidèle et inquiétant faucon.
Ce que j'ai retenu de ce western, plus qu'autre chose, c'est cette histoire d'amitié entre les deux héros. Ou plutôt, cette relation, car il est difficile de parler d'amitié : les coups bas sont nombreux, et si on cerne plutôt bien le personnage de Milian, il est difficile de connaître à l'avance les agissements de celui de Franco Nero. Cette relation, on l'assimile un peu à celle qui existait dans El Mercenario : Corbucci ne fait qu'en explorer une autre partie.
Et sinon, merci à Ennio Morricone qui, une fois n'est pas coutume, nous livre une superbe musique collant parfaitement aux images. Cooooompanerooooos !