Ce film nous plonge dans la vie d'une jeune femme bourrée de questionnements pensant savoir ce qui est bon, ce qui est beau.
Une femme qui pense aimer et l'être en retour. Une femme qui pense savoir ce qu'elle veut, avec un objectif bien precis en tête, qu'elle s'attellera à atteindre; auquel elle s'accroche jusqu'à la fin. Pour se faire une solution, partir et aller à la recherche de ce "Graal"....
Compartiment 6 est la destruction de toutes les certitudes que l'on peut avoir avant 30 ans.
"Le voyage forme la jeunesse" ou comment se construire en voyant ses illusions disparaître, parfois violemment. Grandir.
Rencontrer l'imprévu, faire confiance, dire oui.
Se rendre à l'évidence, s'accrocher se fourvoyer, être déçue; pour finalement ne plus rien avoir.
De ce rien naît de toutes nouvelles choses. Ces choses auxquelles on aurait pas pensé. Notamment celles qui nous répugnent, nous dégoûtent. Il peut y avoir du beau partout et la beauté n'est pas toujours évidente.
S'ecouter et surtout se faire confiance.
Ce film froid de par ses couleurs et par la région du monde dans laquelle il est tourné est chaleureux. Drôle. Cynique.
Les personnages, sont clichés certes, mais dans le sens où ils sont francs.
Chacun d'eux représente à la perfection le monde qui nous entoure.
On comprend tout de suite.
De la professeure de litterature fantasque et libertine accrochée à son verre de rouge au mineur alcoolique maladroit qui n'a jamais connu la tendresse en passant par la "baboushka" acceuillante et pleine de sagesse...
Au milieu de tout ça se trouve cette jeune femme un peu perdue qui se laisse porter. Pour finalement s'approcher un peu plus de ce qu'elle est vraiment...
J'ai adoré.