Jason, il la toise, on dort.
Premier constat: où est donc l'univers fantasy que l'on connait de Conan? On a plus l'impression d'être devant un Prince of Persia-like qu'autre chose.
Deuxième constat: le sang numérique, c'est caca.
Troisième constat: Nispel ne sait pas filmer une scène d'action, ou alors à aucun moment il ne pense aux épileptiques. C'est haché de partout, c'est brouillon, incompréhensible. Heureusement que l'histoire est d'un classicisme parfait (tellement parfait qu'on voit tout à des kilomètres, et vu qu'en plus c'est mal raconté on s'endort...enfin, je m'égare), car même comme ça on ne saisit pas toujours l'enchaînement des évènements.
Quatrième constat: c'est avec ce genre de film que j'aime me lancer dans des repérages de faux raccords, incohérences, et autres. Un véritable cas d'école, pour le coup. Le pourquoi des 2 points accordés est sans doute à chercher de ce côté là.
Cinquième constat: Rachel Nichols n'est pas vilaine.
Sixième constat: Jason Momoa, acteur au patronyme à calembours par excellence, n'est pas si mauvais qu'on peut le lire un peu partout. Il n'est pas Schwarzy, il est Conan. A sa manière, certes, et sans grand éclat. Mais vu le niveau de réalisation, et choix artistiques souvent douteux, j'ai envie de penser qu'il a fait ce qu'il pouvait avec ce qu'il avait. Et puis j'aime bien sa voix et il était si convaincant en Khal Drogo dans Game of Thrones que j'ai envie de lui accorder le bénéfice du doute.
Sans rentrer dans des comparaisons avec le film de Milius, comparatif qui de toutes façons ne ferait pas honneur à ce Conan version 2011, on peut dire que ce n'est pas un bon film d'heroic fantasy, ni d'action, ni d'aventures. Ce n'est pas un bon film tout court, il faut bien appeler un chat un chat.