Résumé : Thulsa Doom attaque un village et massacre les parents de Conan. Enfant, Conan est envoyé à la roue de la douleur où il devient un homme robuste, puis esclave et combattant. Rêvant de vengeance, Conan se libère et, avec un combattant, une voleuse et un sorcier, il se rapproche du royaume de Thulsa Doom.
Histoire : Le producteur, remarquant l'acteur au montage de Running Man, décide d'adapter Conan des BD de Frank Frazetta. L'acquisition des droits et l'association avec Arnold Schwarzenegger prennent cinq ans. Arnold découvre les BD américaines et donne son accord en 1977. Un premier scénario, écrit par un spécialiste de Marvel, est rejeté, mais celui d'Oliver Stone convient. Stone, sorti de Platoon, veut réaliser 12 films sur Conan, inspirés par L'Enfer de Dante, avec Arnold revenant chaque année, à la manière de James Bond. Face à la complexité du projet, le scénario est vendu à Dino de Laurentiis, qui le met en production. L'histoire est réécrite de manière moins violente, en s'inspirant des Vikings, sans chronologie précise. Le film se concentre sur l'action liée à un symbolisme puissant, plutôt que sur le fantastique, tout en maintenant la réalisabilité de ce qui est montré à l'écran. Les personnages sont choisis pour leurs qualités théâtrales. Le réalisateur n'hésite pas à organiser des cours d'art dramatique et engage un maître d'armes pour former les comédiens en gym et équitation. Arnold décrira cela comme un entraînement continu. Réalisé avec un budget de 20 millions de dollars, Conan le Barbare rapporte 247 millions de dollars, se classant 11e au box-office de 1982. Le film est nommé aux Saturn Awards pour le meilleur film, les meilleurs maquillages, costumes et musique, et l'actrice principale reçoit deux distinctions.
Équipe : John Milius réalise et coécrit le scénario, connu pour Apocalypse Now et Jeremiah Johnson. La production est assurée par Buzz Feitshans (Rambo, 1941). Basil Poledouris compose la musique (À la poursuite d'Octobre Rouge, Robocop). Les effets spéciaux sont de Nick Allder, oscarisé pour Alien. Le casting inclut Arnold Schwarzenegger (Terminator), James Earl Jones, Max von Sydow et Sandahl Bergman.
Avis : Ce film fantastique d'héroïque-fantasy propose une fresque de personnages dans une grande aventure. Le style rempli d'action se mêle à une histoire agrémentée de superbes effets spéciaux grâce à une technique époustouflante. Cette superproduction d'époque utilise une méthode rythmique puissante pour offrir un divertissement captivant, malgré quelques passages moins intenses.
Critique : Le film démarre avec le logo Fox et un long générique d'époque, accompagné d'une narration qui remonte à l'enfance du personnage. Les images kitsch lancent l'intrigue avec la légende du secret de l'acier, débutant par une bataille violente qui tourne au massacre. Les événements sans dialogue établissent un lien vers le personnage adulte, relançant la violence avec les combats d'esclaves. La réalisation dynamique crée une atmosphère agréable, mettant en avant les grandes aventures du puissant personnage. Les détails de l'univers fantastique se lient au début de l'histoire pour rejoindre la civilisation, bouclant ainsi la première partie de la légende. La narration et les scènes sans dialogue permettent de mieux comprendre les motivations profondes de Conan et sa quête de vengeance.
L'ascension vers une mystérieuse forteresse ajoute de nouveaux personnages, formant une petite équipe d'alliés pour Conan. L'action répétitive au style de superproduction affiche une formule lente qui accentue les effets du récit avec la rencontre d'une créature puissante. Les détails se multiplient, transformant l'enquête en mission et relançant l'équipe dans une terrible confrontation. La direction des opérations se forge dans une immense traversée, poursuivant l'action vers l'impressionnant royaume. La légende, impitoyable et douce à la fois, parvient à donner une belle intensité aux images avec une structure originale. L'introduction de nouveaux personnages enrichit l'histoire et apporte des dynamiques intéressantes aux interactions, renforçant la profondeur émotionnelle du film.
La violence revient avec la force du personnage à une époque ancestrale, menant au dénouement en augmentant la fureur du récit. La dimension spirituelle de la sorcellerie développe la dernière phase, préparant l'affrontement final. Le périple enchaîne un long cheminement à travers un dédale d'horreur, offrant une construction impressionnante de l'aventure avec un style original et des idées incroyables. La grande force des événements est maîtrisée dans le rythme, l'image et les superbes performances d'acteurs, faisant de ce film une fresque qui multiplie les genres et les effets du fantastique. L'ajout d'éléments spirituels et mystiques élève le récit, offrant une dimension supplémentaire à l'intrigue et rendant l'affrontement final encore plus captivant. Conan le Barbare est sans aucun doute un chef-d'œuvre du genre, une œuvre incontournable pour tous les amateurs d'héroïque-fantasy.
> https://youtu.be/z5KYZ74OAak