Bon, les gars, j'ai pas de scénar. Sortez les bières.
Conan le destructeur ressemble un peu à une partie de jeu de rôle en mode déconne.
Le MJ avait la flemme, du coup il a pondu un rapide scénario dans un univers médiéval-fantastique, à base de prophétie, de trésor caché dans un donjon, et de quête mystique. Tout ça n'est peut-être pas complètement cohérent, mais on fera avec.
En plus machin a rejoint le scénario au milieu de la partie et veut rejouer son ancien perso, donc il faut bien trouver un moyen de l'introduire.
Les joueurs envoient quelques répliques clichées et sortent des blagues de merdes en toute circonstance, on pose régulièrement une scène de combat, on enchaîne quelques quêtes, une ou deux péripéties, et à la fin un gros boss monstrueux apparaît. On le bute (truc a maxé son barbare, c'est un peu cheaté mais ça marche), on finit les bières, et on passe à autre chose.
C'était pas le scénar du siècle, mais ça tue bien une aprèm.
Considérations rôlistiques mises à part, ce film avait donc ce qu'il faut pour faire quelque chose de divertissant. Il est clair que l'on a abandonné les ambitions du premier film et que cette suite ne se prend pas trop au sérieux, mais si elle peut assouvir une certaine soif de pulp, pourquoi pas.
Quelques défauts viennent cependant se mettre en travers du chemin.
Déjà, le premier opus continue un peu de coller à sa suite, et on ne s'est pas encore débarrassé du ton un peu contemplatif et descriptif de l'univers med-fan de Howard. Ce qui jure complètement avec le coté nanard du film, et rend plusieurs passages un peu ennuyeux.
A ceci s'ajoute le fait que les scènes d'actions ne sont pas de première qualité. Rythme pas mal mais mise en scène médiocre au possible, avec des effets très cheap. Heureusement, on est sauvé de l'ennui par la bande-son de Basil Poledouris.
En oubliant le temps du film qu'une bien meilleure oeuvre l'avait précédé, cela reste donc un nanard pulp divertissant, plaisant pour les amateurs du genre lors d'une soirée où le MJ a décommandé.