Transgressions hyboriennes
Mandico veut faire sa version de Conan et ça donne un film de Mandico... à savoir décors délirants, Elina Löwensohn, du sexe, du dégueu, des costumes improbables sexy et dégueu et re Elina...
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le 4 mars 2024
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Car oui, c'est tout un univers que Mandico crée à chaque film, depuis ses courts-métrages (que j'ai pu découvrir ensuite) ou dans ses films bien sûr. Nous étions quelques chanceux déjà à pouvoir découvrir son premier long métrage (premier chef-d'oeuvre) les garçons sauvages avec un noir et blanc de l'ordre du fantasme, de la fable, et un scénario assez fou qui renforçait l'aspect expérimental du métrage. Que l'on aime ou pas le film (j'ai voulu le montrer à un ami il abandonné après 30mn...) on ne peut nier qu'il est marquant, par ses images, son phrasé ou son histoire comme je le disais.
Ensuite after blue nouvelle création d'univers où les héros partent à la recherche d'une "kate bush" sur une planète inconnue. Toujours aussi fou visuellement mais encore plus abstrait au niveau du scénario.
Et le nouveau, Conann, va nous faire voyager dans la vie de cette barbare interprétée par 5 femmes selon son âge de 15, 25, 35, 45 et 55 ans. Et là on pousse les curseurs à fond, c'est son film le plus violent ! (2 femmes ont quitté la salle pendant ma séance), le plus triste également ici tout n'est que désespoir regrets etc jusqu'à un final que n'aurait pas renié la grande bouffe. Si dans ses premiers la sexualisation passait beaucoup par la flore entourant les personnages ici on vire souvent chez Cronenberg, il ferait même de l'ombre à Noé avec ses séquences épilleptiques où il passe de la couleur au N/B en moins d'une seconde.
Mandico se donne donc toujours à coeur joie dans son exploration de la narration, de la violence, de la beauté dans le morbide pour le grand plaisir du spectateur à la recherche de nouveauté saissante. Je pense qu'il y a pas mal de références dans le métrage, j'en ai relevé peu mais une qui me reste en tête est un panneau sur leque est écrit "naked lunch" donc soit un hommage à Cronenberg, soit à Burroughs.
Pour ceux qui ont l'occasion il faut aller voir Mandico en salle vous aurez toujours une séance inoubliable.
Ce métrage est tellement riche narrativement, visuellement et par la variété des Conann proposées chacune ayant leur caractère, que je me ferais un plaisir de le revoir à sa sortie physique
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Créée
le 13 juin 2023
Critique lue 223 fois
5 j'aime
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