Le pari réussi d'Edward Berger, c'est de rendre tangible des éléments auquel personne ne peut accéder. Un conclave n'est vécu que par des ecclésiastiques, alors tout un imaginaire est à construire pour un civil.
Le film est porté par un Ralph Fiennes très théâtral mais aussi très juste, dans un rôle de Doyen en proie aux doutes sur sa propre foi. Chargé de préparer le conclave.
La comparaison avec House of Card s'impose, le film met en scène des hommes politiques en tuniques rouges, pratiquant des jeux de pouvoirs et des complots en tout genre pour prendre l'ascendant et prétendre au trône papal.
Les questionnements naissent dans les dix dernières minutes avec le twist final.
Ces quelques instants ne sont pas à la hauteur du reste de l'oeuvre, les choix s'opèrent trop facilement et sans subtilité. Pour amener à un revirement final qui ne laissera personne de marbre mais qui tend plus vers la serie B que vers un grand film.