Il n'est pas étonnant que ce film ait eu un gros succès à sa sortie dans cette société déjantée qu'est la société américaine, wokisme aidant ...
Je pensais trouver une confrontation entre deux clans, le clan progressiste forcément bon intelligent altruiste et le clan traditionaliste forcément mauvais malsain et prédateur.
Et le spectateur est considéré comme un collégien à qui il faut inculquer la bien pensance car les caricatures sont tellement flagrantes et excessives que le scénario du film devient vite affligeant.
Les prélats traditionalistes sont décrits comme des cardinaux corrompus, corrupteurs et sans aucune compassion pour leurs prochains. Mais les prélats progressistes sont heureusement là pour sauver le destin de l’Église en lui évitant un mortel retour avant Vatican II car il est bien évident que l’Église se porte bien mieux depuis 1962, les séminaires regorgent de jeunes prêtres et les fidèles se bousculent pour avoir une place assise lors des offices dominicaux …
Alors, pour faire semblant de mettre un petit suspens dans la bataille, on place quand même un cardinal noir qui ferait du plus bel effet dans la soutane blanche du Saint-Père mais, horreur !, on découvre que ce prélat n’apprécie pas les gays, on pense évidemment au cardinal guinéen Sarah qui a été nommé par un ignoble pape, Benoît XVI. Exit l’Africain.
Ensuite, les deux prétendants traditionalistes restants en lice sont éliminés de la course pour le salut de l’Église. Mais il nous faudra boire le calice jusqu’à la lie qui a un goût de wokisme délirant: un cardinal inconnu et présenté comme un religieux courageux honnête et dévoué à la gente humaine sort du lot et sera contre toute logique vaticane mais en accord avec l’air du temps et la destruction de notre société judéo-chrétienne élu pape … Je n’en dis pas plus pour ne pas décourager ceux qui voudront aller voir ce film de propagande.