Entrez dans le conclave. Coupez vous du monde. Rien ne doit filtrer de l’intérieur vers l’extérieur mais plus surprenant encore ni de l’extérieur vers l’intérieur. Ainsi l’œil du spectateur reste dans le conclave, ne sait rien des messes basses et des alliances. Les actualités arrivent par bribes les rendant encore plus choquantes.
Car forcément le mode de scrutin du souverain pontife attire les comportements politiques mesquins, même dans la maison de Dieu. Un scrutin majoritaire démocratique dans nos sociétés où le but est d’obtenir 50% des voix harangue déjà les coups bas, les trahisons et les complots. Imaginez donc un scrutin où l’enjeu se joue aux deux tiers. Conclave ne fait pas que l’imaginer, il sublime les bassesses politiques des cardinaux dans un récit haletant sur une heure de scénario.
Gros bémol, qui gâche le film, un vote final plutôt prévisible et une fin tirée par les cheveux.